Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/472

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ladie est d’élargir les clôtures, et de diviser les domaines par pièces plus grandes, comme on l’a fait avec succès dans certaines fermes que nous connoissons. Une autre maladie non moins fréquente, c’est celle qui, en faisant dégénérer excessivement certaines espèces de bled, sur-tout l’orge, les convertit en folle avoine ; maladie qui a ordinairement pour cause le peu de force et d’activité des semences : lorsqu’elles sont trop vieilles, échauffées, moisies, etc. elles ne produisent que ce bled stérile. Une autre maladie encore, c’est la satiété de la terre[1] ; car, si vous ensemencez

  1. Les qualités et les dispositions des substances composées des mêmes principes, doivent nécessairement avoir entr’elles une certaine analogie : or, la couche végétale des terreins cultivés est composée de terre, d’eau, d’air, de feu ou de calor, d’huile, etc. comme la substance des animaux qui se nourrissent de leurs productions. Il ne seroit donc pas étonnant que la substance de cette terre fût susceptible d’appétit et de satiété, comme ces animaux. Dans l’homme, par exem-