Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/482

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espèces de feuilles ; les unes, appartenant à la tige ; les autres, au fruit. Ces caractères si variés, et ces singularités ouvrent le plus vaste champ aux spéculations philosophiques : ils semblent prouver que, parmi les différentes matières qui se trouvent dans l’atelier de la nature, et qu’elle emploie pour former les différentes espèces de corps organisés, les unes étant susceptibles de combinaisons plus fréquentes et plus variées, les autres se combinent plus rarement, et varient moins dans leurs combinaisons : vérité dont on voit des exemples et des preuves ; d’abord, parmi les animaux terrestres ; le chien ayant beaucoup d’analogie avec le loup et le renard ; l’âne avec le cheval, le buffle avec le bœuf, le lièvre avec le lapin, etc. et il en est de même des oiseaux. Par exemple, le pigeon commun a beaucoup d’analogie avec le ramier et la tourterelle ; le merle avec la grive et le mauvi ; l’épervier avec l’autour ; le corbeau avec la corneille, le choucas, le geai, etc. au lieu que