Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/490

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rir et assimiler moins, mais évacuer davantage[1]. Il en est de même de la substance du menton et de ses effets. On voit aussi qu’il ne croît jamais de poils sur la paume de la main, ni à la plante des pieds ; ces parties étant celles qui transpirent le plus[2]. Enfin, les enfans ont ordinairement peu de poils ; toujours par la même raison ; savoir : parce qu’ils transpirent beaucoup.

  1. Il n’est pas conséquent ; car il faut des trous et même des trous plus grands pour l’évacuation que pour l’assimilation : d’où il suit que la solidité du crâne doit être un obstacle à l’évacuation ainsi qu’à l’assimilation ; d’ailleurs, cette phrase et la précédente paroissent contradictoires.
  2. On peut ajouter qu’il ne croit jamais de poils sur ces parties, par la même raison que l’herbe ne croit jamais dans les allées de jardins très fréquentés, ni sur le pavé ; la dureté de ces parties, et les frottemens continuels qu’elles éprouvent, étant un obstacle à l’accroissement des poils ; car l’herbe est le poil de la terre, et les poils sont l’herbe des terreins animés, des terres vivantes.