Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/499

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mouvement convulsif doit être attribué aux humeurs qui tombent du cerveau, qui se répandent sur les yeux et les rendent humides. En effet, dès que les humeurs sont déterminées vers les yeux, elles le sont aussi vers les narines, par une corrélation de mouvement qui produira l’effet réciproque, si l’on se chatouille l’intérieur du nez ; car alors les humeurs étant déterminées vers les narines, elles se porteront aussi vers les yeux et ils deviendront humides. Cependant l’expérience prouve que, si une personne qui a envie d’éternuer, se frotte les yeux jusqu’à ce qu’elle les sente très humides, elle n’éternuera pas ; ce qui vient de ce que l’humor qui se portoit

    mais, d’ailleurs, l’on sait que le passage rapide de l’air des maisons à l’air extérieur suffit pour exciter l’éternuement ; par la même raison qu’on voit souvent un enfant venant au monde, éternuer. En général, l’éternuement est excité par tout corps, solide ou fluide, qui irrite et stimule légèrement la membrane pituitaire.