Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/520

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perfectionner l’opération[1], on voit un insecte ailé, une espèce de mouche qui semble quelquefois s’attacher aux parois du fourneau, et quelquefois aussi sortir du feu même ; mais qui, une fois sorti du fourneau, meurt aussi-tôt : ce fait extraordinaire mérite de fixer l’attention, et d’être observé de plus près ; car il semble prouver que le feu le plus violent peut, tout aussi-bien que cette chaleur douce et tranquille qui anime la plupart des êtres organisés, opérer la vivification, lorsqu’il agit sur une matière qui a les qualités et la disposition requises. Au reste, le grand principe relatif à la vivification, est qu’elle exige trois principales conditions ; savoir : 1°. une chaleur capable de dilater les esprits du corps à vivifier ; 2°. un esprit actif et capable

  1. Quelle sorte d’opération ? Il ne s’explique jamais : l’expression du texte original, soit anglois, soit latin, est si équivoque, qu’on ne peut deviner s’il s’agit d’une opération quelconque faite dans un vaisseau de cuivre, ou faite sur ce métal même.