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PROLOGUE



LE jour commençait. Le grand lac lisse et le ciel pâle ressemblaient à deux pages d’un gros livre qu’on entr’ouvre.

Sans bruit, une femme poussa la porte du chalet, descendit le petit escalier et se dirigea vers la grève, n’emportant qu’un sac à main.

Au bout de quelques minutes, un homme sortit à son tour, on aurait dit encore subrepticement. Il s’approcha du talus qui domine le lac. Planté devant la

fourche d’un bouleau, les bras étendus le

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