Page:Baillet - La Vie de monsieur Des-Cartes, première partie.djvu/407

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à d’autres. Quoy qu’il en soit, l’écrit que les deux amis de M De Fermat avoient fait contre cette réponse pour défendre le traité géométrique de maximis et minimis , fut réfuté par M Descartes avant la fin du mois de février : et ayant reçû enfin la replique de M De Fermat touchant la dioptrique, il y fit diverses réponses dans le même mois, qu’il addressa à ses principaux amis, l’une à M Mydorge, une autre à M Hardy, une troisiéme au Pére Mersenne.

Cette replique de M De Fermat à la réponse que M Descartes avoit faite contre ses objections sur sa dioptrique étoit addressée au P Mersenne comme les autres piéces qui l’avoient précédée, et elle se trouve imprimée parmi les lettres de M Descartes. L’auteur protestoit à l’entrée que ce n’étoit point par envie ny par émulation qu’il continuoit cette petite dispute , mais seulement pour découvrir la vérité.

De quoy il présumoit que M Descartes ne luy sçauroit pas mauvais gré, d’autant plus qu’il connoissoit son mérite trés-éminent . C’est, dit-il à ce pére, ce dont j’ay voulu vous faire une déclaration trés-expresse à la tête de ma replique ; et j’ajoûteray, avant que d’entrer en matiére, que je ne desire pas que mon écrit soit exposé à un plus grand jour que celuy que peut souffrir un entretien familier, de quoy je me confie à vous.

Cette restriction pensa mettre M Descartes en colére aprés la priére qu’il avoit faite au P Mersenne de ne recevoir aucun écrit de qui que ce fût pour le luy envoyer, si ceux qui luy en présenteroient n’écrivoient au bas qu’ils consentoient qu’il le fist imprimer avec sa réponse. Il n’avoit fait d’exception à cette régle que pour les jésuites, les prêtres de l’oratoire, et les honnêtes gens qui seroient reconnus n’avoir point d’autre passion que celle de chercher la vérité. Et s’il n’avoit résisté à sa mauvaise humeur, il auroit exclu du nombre de ces derniers M De Fermat, malgré les caractéres d’honnête homme dont ses écrits étoient marquez.

Il fermoit déja le pacquet où étoit la réponse à Messieurs Pascal et De Roberval sur le traité géométrique de maximis et minimis de M De Fermat, lors que la replique de celuy-cy touchant le second discours de sa dioptrique luy fut renduë. Il en lut d’abord le prémier article, et il fut rebuté de s