Page:Baillet - La Vie de monsieur Des-Cartes, première partie.djvu/415

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fâchent, il prendroit le parti dorênavant de ne plus répondre à aucun écrit, où il remarqueroit plus de passion que d’amour pour la vérité.

M De Roberval malgré la singularité de son humeur auroit peut-être été satisfait de tant d’honnêteté : mais le Pére Mersenne qui avoit un talent particulier pour commettre les sçavans entre-eux, et pour prolonger les disputes qu’il avoit excitées, ne fut pas content de la résolution que M Descartes avoit faite de ne point répondre à M De Roberval. Il luy en écrivit le Xvi de mars : et M Descartes pour luy procurer du repos de ce côté-là, se crut obligé de luy envoyer néanmoins la réponse qu’il attendoit ; mais il prit garde de n’y rien laisser glisser qui pût remuer encore la bile de M De Roberval.


Cependant M De Fermat commençoit à se lasser de la dispute : et craignant que le zéle de M De Roberval ne la fit prolonger, non seulement il laissa sans repartie ce que M Descartes avoit écrit contre sa derniére replique touchant la dioptrique, mais il écrivit encore au P Mersenne pour le prier de faire sa paix avec M Descartes, et de luy procurer en même têms l’honneur de sa connoissance. D’un autre côté M Mydorge et M Hardy qui souffroient avec