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estimations qu’en avaient faites d’anciens administrateurs des finances. Le montant de quelques autres perceptions a été calculé d’après des bases certaines prises dans l’ancienne législation financière; et pour celles dont la quotité ne pouvait être appréciée que sur des données trop vagues, ou elles ont été laissées sans évaluation, ou celle qui a été adoptée est tellement modérée, qu’on ne pourrait la contester avec raison. Enfin, on a appliqué avec la plus scrupuleuse exactitude à l’appréciation des impôts la règle adoptée pour ce qui concerne la partie historique de l’ouvrage, celle de ne rien omettre ni rien exagérer, et de passer sous silence tout ce qui présentait quelque incertitude.

Parmi les faits intéressants qui ont dû trouver place dans l’Histoire financière de la France, plusieurs avaient échappé aux historiens modernes; d’autres étaient généralement oubliés. Pour ces faits il était nécessaire d’invoquer le témoignage d’autorités respectables; mais on a réservé pour eux seuls les citations qui devenaient indispensables.

Les notions sur le montant des impôts et des revenus aux différentes époques de la monarchie ne formeraient qu’une suite de détails arides et insignifiants, si l’on ne pouvait se rendre compte de ce que coûtaient aux contribuables les sommes levées annuellement sur la France. Car ces som-