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son père se nommait Léocade et servait un fermier de l’impôt sur le vin. »

Dans un concile ou grand parlement, convoqué à Paris par Clotaire II, en 615, et d’après les délibérations des évêques, des grands du royaume et des fidèles qui composaient l'assemblée, ce prince rend un édit portant les dispositions suivantes au sujet des péages et des taxes arbitraires qui surchargeaient les peuples : « Dans tous les lieux, où, sans pitié, un nouveau cens aura été ajouté à l’ancien, lorsque le peuple réclamera, on prendra connaissance de la plainte pour réformer miséricordieusement l'injustice. »

Quant aux péages, ils seront acquittés dans les lieux et sur les objets qui y ont été soumis au temps des rois nos prédécesseurs, c’est-à-dire jusqu'à la mort des seigneurs nos parents, les rois Gontran, Chilpéric et Sigebert, de bonne mémoire. »

On sait que Dagobert Ier, qui réunit sur sa tête les couronnes d'Austrasie, de Neustrie, de Bourgogne et d'Aquitaine témoigne une grande vénération pour l’abbaye de Saint-Denys et l'enrichit par de nombreuses donations. Il ordonna[1] que, chaque année, sur les revenus qu’il tirait de la ville de Marseille, une somme de cent sous serait employée à l'achat de l’huile nécessaire au luminaire de la Basilique. Cette huile devait être transportée par six chariots. On sait encore, par des actes du règne de ce même prince, que les navires et les marchandises qui arrivaient par Fos, Valence, Lyon, ou par tout autre point, à destination de la foire de Saint-

  1. Ordonn. du Louvre, t.15, p. 273, 146, 150, 344, 480, etc. - Gestes de Dagobert, trad, de Sauvigny.