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tait. Comme il ne connaissait pas l’ambition littéraire, il mettait patiemment de côté l’œuvre écrite pour se donner à l’action utile à la cause qu’il servait. Cependant, de ces essais inachevés, ses écrits suivants profitaient ; il en employait les meilleures parties à des œuvres nouvelles. C’est ce qui explique la perfection des nombreuses œuvres parues dans les années de l’Internationale, œuvres publiées selon les besoins du moment, rapidement écrites, mais au fond desquelles on retrouve le résultat des longues études précédentes.

Il n’existe pas, du moins que je sache, d’exposé ou de résumé des idées de Bakounine sur l’ensemble des questions sociales, avant que, ayant vu s’envoler son espérance d’une révolution en Russie, en 1862 et 1863, il se soit retiré en Italie, désabusé.

À Florence, plus tard à Naples, il arriva à coordonner l’ensemble de ses idées, qui aboutirent à l’athéisme et à l’anarchie. Ce fut désormais l’œuvre de sa vie de les propager dans leur intégrité. Il le fit d’abord par une action toute privée, action qu’il exerça sur les hommes les plus avancés, surtout en Italie et en France ; plus tard, à la tribune des Congrès de la Paix (1867-1868) et au sein du comité cen-