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la collectivité ne pourra se produire que par la force des choses ; non par l’imposition d’en haut, mais par le mouvement spontané d’en bas, librement et nécessairement à la fois, alors que les conditions de l’individualisme privilégié, les institutions politiques et juridiques de l’État, auront disparu d’elles-mêmes.


Lettre IV


7 septembre.

[1] Après avoir parlé des griefs des ouvriers contre les paysans, il faut considérer à leur tour les griefs des paysans, la source de leur haine contre les villes.

Je les énumérerai comme suit :

1o Les paysans se sentent méprisés par les villes, et le mépris dont on est l’objet se devine vite, même par les enfants, et ne se pardonne pas.

2o Les paysans s’imaginent — et non sans beaucoup de raison, sans beaucoup de preuves et d’expériences historiques à l’appui de cette imagination — que les villes veulent les dominer, les gouverner, les exploiter souvent et leur imposer toujours un ordre politique dont ils ne se soucient pas.

  1. Le début de la Lettre IV est tiré des pages 53 (l. 11) et 54 (jusqu’à la ligne 12) du manuscrit de Bakounine. Voir à l’Appendice, pages 235 (l. 19)-236 (l. 21). — J. G.