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AVANT-PROPOS


En quittant Lyon le 29 septembre 1870, accompagné de Valence Lankiewicz, pour se rendre à Marseille, après l’échec du mouvement révolutionnaire de la veille, Bakounine écrivit à Palix une lettre dont voici les passages essentiels[1] :

« Mon cher ami,

« Je ne veux point partir de Lyon sans t’avoir dit un dernier mot d’adieu. La prudence m’empêche de venir te serrer la main une dernière fois. Je n’ai plus rien à faire ici. J’étais venu à Lyon pour combattre ou pour mourir avec vous. J’y étais venu parce que je suis profondément convaincu que la cause de la France est redevenue à cette heure suprême, où il y va de son exis-

  1. Cette lettre fut saisie chez Palix en octobre 1870, et Oscar Testut l’a publiée (sauf la fin, relative à une question personnelle) en 1872 au tome II de son livre L’Internationale et le Jacobinisme au ban de l’Europe, p. 280. Bakounine en avait gardé le brouillon, qui s’est retrouvé dans ses papiers, ce qui a permis à Nettlau d’en donner la fin (que Testut avait omise), à la p. 512 de sa biographie de Bakounine.