Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/355

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nécessaire pour la publication de cette seconde livraison ne put malheureusement pas être réuni à ce moment ; et bientôt, entraîné par d’autres préoccupations, sa polémique avec Mazzini, puis sa lutte contre Karl Marx, Bakounine renonça à poursuivre la publication de cet ouvrage qui, un moment, lui avait tenu si fort à cœur et dont il avait dit à Ogaref que c’était « son testament ».

Onze ans plus tard, en 1882, six ans après la mort de Bakounine, les feuillets 149-247 du manuscrit (moins les feuillets 211-213, perdus) furent publiés à Genève par les soins de Carlo Cafiero et d’Élisée Reclus, sous ce titre, qui est de leur invention : Dieu et l’État ; les deux éditeurs ne se sont pas doutés que les feuillets qu’ils intitulaient de cette façon étaient un fragment de ce qui avait dû former la seconde livraison de L’Empire knouto-germanique. Les feuillets 248-285 sont encore inédits. Bakounine écrivit encore, je ne sais à quel moment, cinquante-cinq feuillets nouveaux, paginés 286-340, qui forment une longue note se rattachant à la dernière phrase du feuillet 285 ; le contenu de ces cinquante-cinq feuillets a été publié en 1895 par Max Nettlau, — sous ce même titre Dieu et l’État qu’avaient choisi les éditeurs des feuillets 149-247, — aux pages 263-326 du volume intitulé Michel Bakounine : Œuvres (Paris, Stock). Quant aux quatorze feuillets écrits en juin-juillet 1871 pour former le Préambule pour la seconde livraison, le commencement en a paru sous le titre : La Commune de Paris et la notion de l’État, par les soins d’Élisée Reclus, dans le Travailleur, de Genève, en 1878 ; le contenu complet des