Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/44

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Bakounine, dans lequel l’illustre communiste allemand croyait voir un « intrigant » qui voulait « bouleverser l’Internationale et la transformer en son instrument » ; mais, indépendamment des sentiments personnels de Marx, il est certain que l’idée de créer, à côté de l’Internationale, une seconde organisation, était une idée malheureuse : c’est ce que des amis belges et jurassiens de Bakounine lui représentèrent ; il se rendit à leurs raisons, et reconnut la justesse de la décision du Conseil général. En conséquence, le Bureau central de l’Alliance, après avoir consulté les adhérents de cette organisation, en prononça, d’accord avec eux, la dissolution ; le groupe local qui s’était constitué à Genève se transforma en une simple Section de l’Internationale, et fut alors admis comme telle par le Conseil général (juillet 1869).

Au quatrième Congrès général, à Bâle (6-12 septembre 1869), la presque unanimité des délégués de l’Internationale se prononça pour la propriété collective ; mais on put constater, alors, qu’il y avait parmi eux deux courants distincts : les uns, Allemands, Suisses allemands, Anglais, étaient des communistes d’État ; les autres, Belges, Suisses français, Espagnols, et presque tous les Français, étaient des communistes anti-autoritaires, ou fédéralistes, ou anarchistes, qui prirent le nom de collectivistes. Bakounine appartenait naturellement