Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Adhémar Schwitzguébel, James Guillaume, Élisée Reclus ; par Nicolas Joukovsky au nom des Russes, par Paul Brousse au nom de la jeunesse révolutionnaire française, par Carlo Salvioni au nom de la jeunesse révolutionnaire italienne, par Betsien au nom du prolétariat allemand. Dans une réunion qui eut lieu après la cérémonie, un même vœu sortit de toutes les bouches : l’oubli, sur la tombe de Bakounine, de toutes les discordes purement personnelles, et l’union, sur le terrain de la liberté, de toutes les fractions du parti socialiste des deux mondes ; et la résolution suivante fut votée à l’unanimité :

« Les travailleurs réunis à Berne à l’occasion de la mort de Michel Bakounine, et appartenant à cinq nations différentes, les uns partisans de l’État ouvrier, les autres partisans de la libre fédération des groupes de producteurs, pensent qu’une réconciliation est non seulement très utile, très désirable, mais encore très facile, sur le terrain des principes de l’Internationale tels qu’ils sont formulés à l’article 3 des statuts généraux revisés au Congrès de Genève de 1873[1].

« En conséquence, l’assemblée réunie à Berne propose à tous les travailleurs d’oublier de vaines et fâcheuses dissensions passées, et de s’unir plus

  1. Voir cet article ci-dessus, p. lvii.