Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chrétienne, ni même déiste, mais esprit-fort, ne croyant, comme M. de Bismarck, feu le comte de Cavour, feu Mouravief le pendeur, et Napoléon III, l’empereur déchu, ni à Dieu ni au Diable, protègent néanmoins, avec un intérêt visible, toutes les religions, pourvu que ces religions enseignent, comme elles le font du reste toutes, la résignation, la patience et la soumission.

Cet intérêt unanime des gouvernants de tous les pays pour le maintien du culte religieux prouve combien il est nécessaire, dans l’intérêt des peuples, qu’il soit combattu et renversé.

[Est-il besoin de rappeler jusqu’à quel point les |169 religions abêtissent et corrompent les peuples ?…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

…… dans les sentiments de tout prêtre quelque chose de cruel et de sanguinaire ; et pourquoi, lorsque fut agitée, il y a quelques ans, partout, la question de l’abolition de la peine de mort, prêtres catholiques romains, prêtres moscovites et grecs orthodoxes, prêtres protestants des sectes les plus différentes, tous se sont unanimement ou presque unanimement déclarés pour son maintien[1].]

  1. Le passage entre crochets, dont nous ne donnons que le commencement et la fin, et qui occupe la dernière ligne du feuillet 168 et les vingt-neuf premières lignes du feuillet 169, a été biffé sur le manuscrit, et Bakounine a écrit en marge le mot : Employé. Ce passage se retrouve, avec quelques légers changements de forme, et moins les six dernières lignes, que l’auteur a omises et que pour cette raison nous donnons dans le texte, au feuillet 170 de la troisième rédaction de L’Empire knouto-germanique (pages 44-45 du présent volume), — J. G.