Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/379

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de moins qu’un agent soldé du gouvernement russe. Il a publié dans ce but les faits les plus inouïs, par exemple, comme quoi |19 mon défunt compatriote Alexandre Herzen, et moi, nous recevions tous les deux des subsides considérables d’un comité panslaviste établi à Moscou sous la direction immédiate du gouvernement de Saint-Pétersbourg, et qu’après la mort de Herzen j’ai eu l’avantage de voir doubler ma pension. On conçoit que contre des faits aussi triomphants je n’aie eu rien à répondre.

Dans le numéro  du  du Volksstaat[1], on raconte l’anecdote suivante : En 1848, Bakounine se trouvant à Breslau, où les démocrates allemands avaient commis la sottise de l’accepter avec pleine confiance, ne s’apercevant pas qu’il faisait de la propagande panslaviste, un journal de Cologne, die Neue Rheinische Zeitung, rédigé par MM. Marx et Engels, publia une correspondance de Paris dans laquelle on écrivait que Mme George Sand s’était exprimée d’une manière fort inquiétante sur le compte de Bakounine, disant qu’il fallait y prendre garde, qu’on ne savait pas ce qu’il était ni ce qu’il voulait, qu’il était en un mot un personnage fort équivoque, etc., etc. Le Volksstaat ajoute que jamais Bakounine n’avait répondu à une accusation si directe, qu’au contraire il s’était éclipsé et notamment qu’il s’était réfugié en Russie après la publication de cette correspondance, et qu’il n’avait reparu

  1. Bakounine a laissé en blanc le chiffre du numéro, ainsi que la date.