tion des sections suisses de langue française, qui prendrait le nom de Fédération romande ; il fut décidé en même temps que ces deux commissions présenteraient leur rapport à un Congrès de délégués qui se réunirait à Genève le 3 janvier 1869. Les sections de Genève nommèrent aussitôt les deux commissions, qui se mirent à l’œuvre immédiatement.
La commission des statuts discuta et adopta un projet dont Bakounine[1] était l’auteur. Ce projet fut imprimé et distribué en décembre.
La commission du journal, présidée par Charles Perron, ouvrier peintre sur émail, décida à l’unanimité de proposer au Congrès d’appeler le nouveau journal l’Égalité. Elle publia un programme, et écrivit à un certain nombre de socialistes pour demander leur collaboration. À la date du 19 décembre 1868, elle fit paraître un numéro spécimen contenant son rapport, un projet de règlement élaboré par elle, et les réponses reçues des futurs collaborateurs du journal : c’étaient, pour la Suisse, Michel Bakounine, James Guillaume, Jules Gay ; pour la France, Benoît Malon, Eugène Varlin, Élisée Reclus ; pour l’Angleterre, Hermann Jung, J. Georges Eccarius ; pour l’Allemagne, Jean-Philippe Becker ; pour l’Italie, Carlo Gambuzzi, Alberto Tucci ; pour la Belgique, César De Paepe. Karl Marx avait été sollicité de collaborer : il avait répondu à la commission « qu’à son grand regret l’état de sa santé et ses trop nombreuses occupations ne lui permettaient pas de promettre sa collaboration ».
- ↑ Bakounine était devenu membre de la section centrale de Genève en juillet 1868.