Page:Bakounine - Œuvres t5.djvu/274

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son compte. Je trouvai dans l’ancien disciple de Marx un adhérent converti et fanatiquement dévoué des idées politiques et sociales ; ; de M. Armand Gœgg[1].

M. Maurice Hess parle beaucoup de mon activité au Congrès de Bâle. Malheureusement je n’ai rien à raconter de la sienne, sinon qu’il a fidèlement applaudi les discours de M. Gœgg et qu’il a toujours voté avec lui.

Mais pourquoi m’en veut-il ? Ah ! c’est que j’ai eu le malheur de le blesser deux fois dans son amour-propre : en lui disant d’abord franchement ce que je pensais de sa fameuse brochure, et en qualifiant une autre fois, comme elle l’avait mérité, sa conduite malhonnête dans un incident qui s’était élevé entre quelques délégués parisiens et moi[2]. Indè Iræ. Il a juré de se venger, et il se venge à sa façon : par la calomnie et le mensonge.

|17 Dans un langage ambigu et plein de réticences perfides, dont les gens de cette sorte ont seuls le secret, il commence par déclarer qu’il ne soupçonne pas ma bonne foi révolutionnaire, et qu’il ne m’attribue aucune arrière-pensée inavouable, telle qu’on la suppose chez M. de Schweitzer, le chef des communistes prussiens.

Mais, après cette précaution oratoire, qui lui a paru sans doute suffisante pour abriter sa personne,

  1. Bakounine continue le persiflage commencé à la p. 256.
  2. Nous ne savons pas ce que c’était que cet incident, dont les journaux n’ont pas parlé.