Page:Bakounine - Œuvres t5.djvu/296

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quoique au fond déjà condamnée et perdue, de la caste bourgeoise.

M. Maurice Hess appartient évidemment à cette catégorie-là. Mais avant d’examiner les principes qu’il attribue faussement à la majorité du Congrès de Bâle et qui n’y ont été défendus que par une très infime minorité, — dont il a naturellement fait partie, et qui a eu pour interprète principal et pour chef l’héroïque représentant de la bourgeoisie à ce Congrès d’ouvriers, M. Armand Gœgg, — avant de faire bonne justice de ces « principes » qu’on a été à bon droit étonné de retrouver dans une Assemblée internationale de travailleurs, je dois d’abord rectifier quelques faits sciemment dénaturés par M. Maurice Hess.

Il parle de certains « démêlés » que j’aurais eus avec le Conseil général de Londres, « qui n’aurait pas admis des statuts que je lui aurais soumis, pour fonder les sections de l’Internationale sur une nouvelle base ». Il est évident qu’il veut parler de l’Alliance de la démocratie socialiste, dont je suis loin d’avoir été l’unique fondateur, mais à la fondation de laquelle je me fais honneur d’avoir participé. Cette Alliance existe, plus prospère que jamais, comme branche reconnue de l’Association |31 internationale des travailleurs.

Pour mieux élucider l’histoire de sa fondation, je dois dire encore quelques mots de la Ligue de la paix et de la liberté, dont pendant une année entière j’ai fait partie.