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Nous y reviendrons dans notre prochain numéro[1].

(Égalité du 13 mars 1869.)
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Nous avons reçu deux lettres, l’une de Mme André Léo, l’autre signée collectivement par quatre personnes : MM. Élie Reclus, Louis Kneip, A. Davaud, et Albert, cordonnier[2]. Ces deux lettres sont inspirées du même esprit de conciliation vis-à-vis de cette bonne classe bourgeoise qui nous mange si tranquillement tous les jours, comme si c’était la chose la plus naturelle et la plus légitime du monde, et de protestation contre les tendances de notre journal, parce qu’ayant arboré le drapeau de la franche politique du prolétariat, il ne veut consentir à aucune transaction. C’est vrai, nous avons les transactions en horreur. L’expérience historique nous démontre que dans toutes les luttes politiques et sociales elles n’ont jamais servi que les classes possédantes et puissantes, au détriment des travailleurs.

Le défaut d’espace ne nous permet pas d’insérer ces deux lettres. En présence de la coalition des

  1. Cette réponse à la lettre de Mme André Léo a été certainement rédigée de concert avec Bakounine, dont elle exprime très nettement les idées. l’Égalité annonçait qu’elle reviendrait sur la question dans son prochain numéro : mais ce fut seulement quinze jours plus tard qu’elle le fit, cette fois par la plume de Bakounine, pour répondre à une nouvelle lettre de Mme André Léo et à une lettre de quatre amis de cette citoyenne, lettres qui ne furent pas insérées.
  2. « Albert, cordonnier », est l’ex-officier russe Vladimir Ozerof, qui habitait alors Paris et gagnait sa vie à faire des souliers.