Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/243

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avoir oubliées, et qu’il était urgent de nommer immédiatement deux commissions pour les étudier et pour présenter leurs rapports à temps. Alors l’orage |72 éclata ; tous les grands orateurs de la Fabrique et leurs alliés réactionnaires : Grosselin en tête ; Weyermann ; Crosset ; Wæhry ; Patru ; des typographes du parti de Crosset ; Dupleix ; le père Reymond (l’aveugle, le saint-simonien, le Jésus-Christ de l’Internationale de Genève) ; un maçon genevois, esprit fort et grand ergoteur, Paillard, l’ennemi intime de Robin ; Guétat, et bien d’autres encore vinrent tour à tour à la tribune dire que c’était un scandale, une inutile perte de temps, une action subversive, que de venir proposer de pareilles questions à des ouvriers ; qu’il fallait s’occuper de questions pratiques et réalisables, par exemple de la coopération bourgeoise, etc., etc. Nous leur répondîmes. Ils furent battus. L’assemblée générale (le Temple-Unique était plein, et les ouvriers en bâtiment, convoqués avec soin dès la veille par nos « alliés », s’y trouvaient en masse) décida à une immense majorité qu’on nommerait sur-le-champ des commissions pour les deux questions déplaisantes : Bakounine fut élu pour la commission sur la question d’héritage, Robin pour celle de la propriété collective.

Dans l’assemblée générale qui suivit celle-ci on devait décider une autre question. D’après les statuts généraux, chaque section avait le droit d’envoyer un délégué au Congrès. Mais l’Internationale