Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/250

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mait et qu’on l’estimait beaucoup, mais qu’on ne pouvait lui sacrifier le droit collectif et les principes. L’assemblée générale s’étant prononcée presque à l’unanimité pour la propriété collective et pour l’abolition du droit d’héritage, il devait répondre catégoriquement à cette question : Voulait-il et pouvait-il parler et voter en conscience pour l’une et pour l’autre ?

Sur notre proposition, l’assemblée décida de nouveau que ce vote était absolument obligatoire pour ses délégués et leur était imposé par un mandat impératif.

Alors Grosselin fut forcé de donner sa démission en pleine assemblée. Mais voici ce qui arriva. La veille ou le jour même du départ des délégués pour Bâle, le Comité central (cantonal) se réunit, et, s’arrogeant un droit qu’il n’avait pas, puisque les statuts de la Fédération romande subordonnaient formellement toutes ses décisions à celles de l’assemblée générale, le Comité, |78 — qui dans cette occasion avait d’autant moins de droit qu’il s’agissait d’un délégué non de toutes les sections de l’Internationale, mais seulement des sections du bâtiment, qui le payaient de leur poche[1], — le Comité central (cantonal), dis-je, cette fois presque exclusivement composé de membres de la Fabrique qui s’étaient rendus tous à cette séance, tandis que la

  1. Ceci confirme ce qui a été dit dans la note de la page 236. Les sections de la Fabrique, ayant en Henri Perret leur délégué particulier, ne versèrent pas d’argent pour la délégation collective des sections de Genève.