Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/157

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« cause russe » ; le produit de ces cotisations sera versé dans la caisse de nos « fonds » à Londres.

Maintenant, cette affaire marche à toute vapeur, et de la théorie pure, elle va passer dans le domaine des solutions pratiques…

Vous autres, en Sibérie, vous êtes richissimes ; amassez-donc de l’argent et envoyez-le nous directement à la caisse des « fonds » ou, si vous aimez mieux, à l’adresse ci-jointe. De mon côté, peu à peu, je vous ferai parvenir des choses très intéressantes.

Salut amical à tous ceux qui ont gardé souvenir de moi et qui m’aiment comme par le passé.


Nota. — Évidemment, cette lettre ne fut pas expédiée à destination, car nous la trouvons en original (Drag.).



LETTRE DE BAKOUNINE À HERZEN ET À
OGAREFF


(1863), 21 février. Immédiatement après le départ de Junior.


Je suis à table et je vous écris entre mon bouillon et le poisson qu’on va me servir. Après avoir avalé ma veal cotlett with tomate, j’irai prendre le paquebot[1] au bord duquel je vais finir mon épître aux Polonais que j’enregistrerai ce soir même. Et à sept heures et demie, je dirai avec le poète :

Voile docile, laisse bruire tes plis dans les airs,
Océan morose, agite tes vagues en-dessous.

  1. Ce paquebot qui devait faire le voyage dans la mer Baltique et sur lequel s’embarqua Bakounine dans le but de prendre part à l’insurrection polonaise (Trad.).