Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/180

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répondre afin de lui couper l’herbe sous les pieds.

Il y a encore ici un mouchard russe, Knobbe, que je vois sans cesse rôder autour de la maison que j’habite, et qui s’était mépris en racontant que le gouvernement russe avait promis une prime de 50.000 roubles à qui pourrait s’emparer de ma personne et me livrer vif ou mort à Pétersbourg. Certainement, je me crois ici hors de danger ; dans tous les cas, j’ai chargé mon revolver. Je vous parlerai plus longuement de ces choses dans ma lettre suivante.

En attendant, je vous dis adieu et je vous serre la main.


M. Bakounine.



LETTRE DE BAKOUNINE À HERZEN
ET À OGAREFF


19 août.


Si vous n’avez pas le courage de lire toute cette lettre d’une haleine, commencez par la feuille 16.

Je continue : J’ai conclu de la lettre qu’Alexandre Alexandrovitch a envoyée avant hier à Straube, que vous n’êtes pas disposés à ratifier le contrat que nous avons signé avec lui. Je pense que vous commettriez par là une grande erreur. Straube est un jeune homme sérieux, loyal et dévoué, qui montre beaucoup de zèle pour cette affaire, et il me semble que ses démarches auront du succès. Alexandre Alexandrovitch était du même avis avant de quitter Stockholm. Un jour, me parlant du Danois que nous avait recommandé Bouïnitzki et que, plus tard, nous