Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/203

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Russes séjournent en ce moment. L’honnêteté de ce commerçant est hors de doute et il s’est trouvé des gens qui m’ont offert de se rendre caution pour lui et de surveiller en même temps son commerce. Je pense que l’organisation d’une affaire de ce genre conviendrait plutôt à notre Pan[1] qu’à vous mêmes. À Gênes, Bertani me fit faire connaissance avec un grand négociant de Galatz, qui fait le commerce important avec Gênes, Livorno, Constantinople et Odessa, et qui est ami dévoué et serviteur éprouvé du parti italien.

Je ne le nomme pas par précaution, mais je vous donnerai son nom lorsqu’il se présentera une occasion pour vous écrire particulièrement. Il va souvent à Odessa où il a des amis qui, plus d’une fois déjà, lui ont prêté leur concours pour la propagande polonaise. Il m’a promis même de trouver dans cette ville ou à Galatz, un homme de confiance qui se chargerait de la vente de vos éditions à son propre compte, qui vous ferait même une avance, dans le cas où vous voudriez lui accorder un escompte convenable, sur votre marchandise. Bertani m’a recommandé de me fier entièrement à son négociant qui, dans des circonstances très graves et même dangereuses, a fait plus d’une fois preuve de fidélité, d’honnêteté, de prudence et de fermeté. Il est parti pour Constantinople dans les premiers jours du mois dernier et il m’a promis de m’écrire de Galatz. Quand j’aurai reçu sa lettre, je vous l’enverrai.

De mon côté, je lui ai donné un mot pour Wassili Ivanovitch (Kelsieff). À propos, Iordan qui vient de quitter Florence, m’a dit que le frère de Wassili Iva-

  1. M. Tkhorjevski (Drag.).