Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/315

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Tabardin ; il vaudrait toujours mieux l’expédier directement à un Anglais. Enfin, qu’il me l’envoie ici et je le ferai parvenir à mon ami Stepney.

Seulement, mes amis, il ne faut pas vous endormir. Il faut combattre, car une vague policière fangeuse courant de Pétersbourg va nous engloutir tous.

Demain ou après demain je vous renverrai les abominables coupures d’articles russes publiés par le « Golos. » Continuez de m’envoyer tout ce qui a trait à Herzen et à notre cause.

Adieu, mon vieil ami, — réponds-moi sans perdre de temps — et surtout, mettons-nous à l’œuvre.


Ton M. B.


Embrasse pour moi, — leur vieil ami, — Natalia Alexandrovna[1] et Alexandre Alexandrovitch.



LETTRE DE BAKOUNINE À OGAREFF


21 février 1870.


Mon vieux cher ami Aga,


Merci, de ne pas te fâcher contre moi. Je ne t’en aimerai et t’en estimerai que davantage.

Voici ma lettre pour les deux Natalie, donne-la à lire à Boy.

Il n’y a pas à y réfléchir longtemps, mon vieil ami, il faut émigrer à Zurich. Il m’est absolument impossible de m’établir à Genève ; tu le sais et tu le comprends toi-même. À part cet inconvénient, l’exécution de notre entreprise ne pourrait s’effectuer dans cette

  1. Mlle Herzen (Trad.).