Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/317

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parce que nous sommes faibles et que nous manquons de ressources. Puisque nous ne les avons pas, nous devons nous les créer. Sinon, rendons le tablier et allons nous retirer dans un couvent quelconque. Mais non ! C’est donc sur Zurich que nous nous dirigerons, mon vieil ami ! Quiconque n’est pas un enfant ou un idéaliste aux boucles dorées, doit vouloir tous les moyens qui peuvent le conduire au but.


Ton M. B.


Alea jacta est.

Tu m’écris que tu reçois la « Marseillaise » et le « Rappel ». Comment ne devines-tu pas, qu’après lecture, il faut me les envoyer immédiatement et régulièrement tous les jours. Le « Rappel » n’est pas bien nécessaire, on le trouve ici, mais la « Marseillaise » est indispensable. S’il faut te la restituer, écris-le moi, je te la réexpédierai très exactement.

Donc, à l’action.

Je te félicite sur la démission de Milutine qui est devenue imminente. Il sera remplacé par Wassiltchikoff, un prince au ministère de la guerre. Ce n’est pas du tout mauvais pour nous !



LETTRE DE BAKOUNINE À OGAREFF


2 mai 1870. Locarno.


Mon ami Aga,


Ce n’est qu’hier que je suis revenu de Milan, où j’étais retenu par différentes affaires. C’est pourquoi je ne t’ai rien écrit. Pour le moment je ne t’envoie