Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/364

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froid avec Herzen et avec Ogareff lui-même jusque dans leurs relations personnelles.

Ainsi, Herzen écrivait :

14 juillet 1868 : « Bakounine s’est adonné entièrement au parti d’Elpidine et à une amitié cochonne avec lui » (Antiquités russes, 1886, XII, 665).

13 octobre 1868 : « Il est fâcheux qu’il n’y ait plus moyen de rester à Genève. Voilà cette avalanche de Bakounine qui nous arrive encore (et tu ne lui as pas demandé pourquoi il a eu des conciliabules avec Elpidine, et dans quel but ils ont tenu leur réunion secrète ? N’est-ce pas lui qui avait inspiré notre publiciste Mikolka ? ») (Id., 674).

4 décembre 1868 : « Sais-tu, je m’attendais que Bakounine enverrait demander des nouvelles de Tata, pour se réconcilier. Il n’a pas envoyé… è rotta l’altissima colonna » (Id., 678).

20-21 février 1869 : « Au moment où je t’annonçais ma paix avec Bakounine, il faisait la découverte de Koutchouk-Caïnardji. Pourquoi sa visite te fut-elle pénible ?… Quant à moi, je ne regrette nullement que la « Cause populaire » ait crevé, et je ne regrette pas non plus « que nous n’ayons pas de quoi secourir » … Les cantonistes[1] de la révolution, en se proclamant généraux, prouvèrent pour la dixième fois encore leur impuissance et leur esprit querelleur ! Bakounine doit en être affligé, il aura une dictature en moins. » (Id., 682-3).

Bakounine affirma plus tard qu’il n’avait participé qu’à l’édition du premier numéro de la « Cause populaire » (Drag.).

  1. Élèves des écoles dites écoles des cantonistes, organisées militairement, comme internats, pour les enfants des soldats retraités ou pour les orphelins de ces derniers (Trad.).