Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/55

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Dans son article sur Bakounine, publié dans la Cloche, à propos de son arrivée à Londres, Herzen dit :

« Un congrès russo-polonais s’est tenu à Breslau (avant celui de Prague) ». Mais, nous n’avons pas de renseignements à ce sujet.

Nous ne possédons pas non plus de données précises sur le congrès de Prague, ouvert le 1er juin 1848, et qui fut interrompu le 12 du même mois ; nous ne pouvons donc porter aucun jugement sur la participation de Bakounine à ce congrès. En Russie, on ne savait rien des dispositions prises en vue de son organisation et on n’avait aucune notion des événements qui s’en suivirent et qui furent racontés par la presse étrangère[1].

Parmi les membres du Congrès non Autrichiens, se trouvaient Bakounine et un Polonais, Libelt, de Posen, membre du parlement de Francfort, où il défendait avec ardeur l’autonomie de Posen. Tous les deux se distinguaient par leurs talents, leur instruction et leur libéralisme, et, personnellement, eurent une grande influence sur leurs collègues du congrès. Bien qu’ils y figurassent à titre d’étrangers, ils furent nommés membres du Comité diplomatique

  1. Les procès verbaux de ce congrès ne furent pas publiés. Des désordres ayant éclaté dans la rue, les Polonais et les Slaves méridionaux emportèrent avec eux les procès verbaux de leurs sections respectives lorsque, le 12 juin, ils se virent obligés de quitter Prague. Ceux de ces procès-verbaux qui ont été laissés aux bureaux du Congrès, furent déposés au « Bœmische Museum » et transmis au Conseil de guerre par le tribunal militaire chargé d’instruire l’affaire.