Page:Ballanche - Vision d’Hébal.djvu/80

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troisième cri. La liberté n’a plus où poser son pied. Ainsi la Calédonie a été pour le monde entier ce que les Thermopyles avaient été pour la Grèce. Harpe sonore du Barde, tais-toi en présence du despotisme universel.


ÉPODE.

Sans doute Hébal avait les yeux fixés de loin sur les montagnes d’Érin, lorsqu’il vit une telle résurrection d’un passé si glorieux.

Mais il est tranquille, car il sait que la liberté n’habite pas sur un rocher, et qu’une génération nouvelle l’a dans le cœur.

La liberté politique, un jour, naîtra de la liberté qu’enfante la régénération.

La fatalité qui résulte de la déchéance va s’abolissant.

Ainsi, d’abord, lutte de l’homme contre les forces de la nature.

Puis, lutte de la liberté humaine contre le Destin.