Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/108

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853. Magnanimes, enflammés (de colère), rendus fous par une partie dont l’enjeu était la vie, ils brillaient en vérité comme deux kimcoukas fleuris.

854. Toutes les armées, en les voyant, ne prévoyaient pas qui des deux obtiendrait la victoire. Le fils de Prithâ sera-t-il le roi de la terre après avoir tué le maître suprême de Madra,

855. Ou bien, en tuant le fils de Pândou, Çalya conférera-t-il l'(empire du) monde à Douryodhana ? Telles étaient les paroles des combattants, ne sachant pas au juste (ce qui allait arriver), ô Bharatide.

856. Tout était favorable à Dharmarâja combattant. Mais alors Çalya lança à Youdhishthira une centaine de traits

857, 858. Et coupa son arc avec une flèche en rasoir à l’extrémité aiguë. Celui-ci, ayant pris un autre arc, atteignit Çalya de trois centaines de traits et coupa (aussi) son arc avec une flèche en rasoir, puis il tua ses quatre chevaux avec des flèches aux nœuds recourbés.

859, 860. Ensuite, avec deux (traits) à la pointe aiguë, (il tua) les conducteurs des deux chevaux de côtés de l’attelage, et, avec une bhalla brillante, dorée et aiguë, il enleva son étendard, devant lui. Alors cette armée de Douryodhana fut mise en déroute, ô dompteur des ennemis.

861. À ce moment, le fils de Drona accourut vers le roi de Madra réduit à cette (extrémité) et, l’ayant fait monter sur son char, se hâta de l’emmener.

862. Ces deux guerriers marchèrent un instant, pendant que Youdhishthira poussait des cris (à leur adresse), puis le roi de Madra s’arrêta et monta sur un autre char.