Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/114

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saisit son glaive et un bouclier orné de mille étoiles, sauta à bas de son char et attaqua le fils de Kountî. Doué d’une force terrible, ayant coupé le timon du char de Nakoula, il assaillit Youdhishthira.

894. Dhrishtadyoumna, les fils de Draupadî, Çikhandin et le petit fils de Çini, entourèrent ce roi, bondissant en l’air, et arrivant à l’improviste, comme Antaka irrité,

895. Le magnanime Bhîma, coupa de neuf flèches son incomparable bouclier, et criant joyeusement au milieu de ton armée, il coupa, avec des bhallas, le glaive (de son adversaire), à la poignée.

896. À la vue de cet exploit de Bhîma, la multitude des guerriers montés sur leurs chars, les plus excellents des Pândouides, poussèrent en souriant de grands cris de joie et soufflèrent dans leurs conques (brillantes) comme la lune.

897. L’armée protégée (par Çalya) et (jusqu’alors) invincible, (terrifiée) par ce bruit effrayant, abattue, défaillit, comme (un homme qui) perd connaissance, et dont les membres sont inondés de sang.

898. Ce roi de Madra, soudainement couvert par ceux conduits par Bhîmasena, et qui étaient les premiers des guerriers Pândouides, se dirigea rapidement vers Youdhishthira, comme un lion (qui désire saisir) une gazelle.

899. Celui-ci, Dharmarâja, plein de colère, brillant comme le feu, ses chevaux et son cocher étant tués, à la vue du roi de Madra, courut avec impétuosité contre cet ennemi.

900. Ayant rapidement réfléchi à la parole de Govinda, Dharmarâja, sur son char dont les chevaux et le cocher étaient tués, appliqua sa pensée à la destruction de Çalya et songea à prendre une lance.