Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/119

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936, 937. Et qui avaient pour ainsi dire (l’éclat) des rayons du soleil. (Ces deux héros) avaient une splendeur semblable à celle de l’astre du jour. Nous voyions les traits lancés avec la force que leur communiquait l’impulsion des arcs de ces deux taureaux (de la race) de Vrishni, traverser l’air comme des oiseaux au vol rapide. Ayant atteint le Satyakide de dix flèches, et ses chevaux de trois,

938. Le Hridikien lui coupa son arc avec un seul trait aux nœuds recourbés. Le taureau de Çini, ayant jeté cet excellent arc qui était brisé,

939. S’empressa de prendre une autre arme très rapide. Alors, le plus grand de tous les porteurs d’arcs, en ayant pris un excellent,

940. Blessa de dix flèches le Hridikien entre les seins, puis ayant coupé le char et le timon au moyen de bhallas bien dirigées,

941, 942. Il tua rapidement les chevaux et leurs deux conducteurs de côté. Alors, ô roi, l’héroïque Çaradvatide Kripa, voyant (ce guerrier) privé de son char, se hâta de le faire monter sur le sien propre et de l’emmener. Ô roi, le roi de Madra étant mort et Kritavarman privé de son char,

943. Toute l’armée de Douryodhana tourna de nouveau le dos, (mais) comme elle était entourée (d’un nuage) de poussière, les ennemis ne s’en aperçurent pas.

944. Et alors (le reste de) cette armée, dont la plus grande partie était tuée, tourna le dos. Au bout d’un instant on vit la poussière élevée de la terre

945. Arrosée par plusieurs ruisseaux de sang, ô homme excellent. Alors Douryodhana voyant près de lui l’armée rompue,