Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/129

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1022. Comment ceux-là ne seraient-ils pas victorieux, qui ont le devoir pour refuge, et pour protecteur Krishna Janârdana (le tourmenteur des hommes), le défenseur du monde ?

1023, 1024. Quel autre que Youdhishthira, fils de Prithâ, protégé par Hrishikeça (Krishna), qui est toujours le réceptacle de la gloire et de la vérité, eût pu vaincre Bhîshma, Drona, Karna, le roi de Madra et des centaines et des milliers d’autres rois et héros ?

1025. Gais, animés d’une grande joie, ils suivirent par derrière, en parlant ainsi, tes soldats en déroute.

1026. L’héroïque Dhanañjaya attaquait l’armée des chars. Les deux fils de Màdri, et le grand guerrier Satyakide (s’en prenaient à) Çakouni.

1027. En voyant tous ces (guerriers), qui s’enfuyaient, tourmentés par la peur (que leur inspirait) Bhîmasena, Douryodhana dit, comme avec étonnement, à son cocher :

1028. Le fils de Prithâ, qui se tient l’arc à la main, a l’avantage sur moi. Conduis mes chevaux à l’arrière-garde de toutes les armées,

1029. Car Dhanañjaya, fils de Kounti, ne saurait me vaincre quand je combattrai à l’arrière-garde, de même que l’océan (ne peut triompher de) la plage.

1030. Vois, ô cocher, la grande armée attaquée par les fils de Pândou. Contemple cette poussière qu’elle a soulevée de toutes parts.

1031. Entends ces rugissements répétés et terribles, inspirant un effroi extrême. Va donc doucement, ô cocher, pour protéger les derrières (de l’armée).

1032. Quand je me trouverai (au milieu) du combat, et que les Pândouides seront arrêtés, mon armée se