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1298. Bhoûriçravas, Çalya, le Çalvien, étant tués, ô tourmenteur des hommes, ainsi que les héros d’Avanti, le massacre ne cessa pas encore.

1299. Jayadratha étant tué, ainsi que le rakshasa Alâyoudha, le Vahlikien et Somadatta, le combat ne cessa pas encore.

1300. Le héros Bhagadatta étant tué ainsi que le Kambojien Soudakshina, et Dousçâsana, le combat ne cessa pas encore.

1301. Et, après qu’on eût vu, tués séparément, les rois, les héros, les gouverneurs de province, et ceux qui étaient forts dans les combats, le carnage ne cessa pas encore, ô Krishna.

1302. Que ce fût une suite de sa cupidité ou de sa folie, après avoir vu les chefs de toute l’armée abattus par Bhîmasena, (Douryodhana ne fit) pas encore cesser le carnage.

1303. Si ce n’est Souyodhana, quel roi né d’une noble race, surtout un Kourouide, continuerait une guerre inutile ?

1304. Quel est donc celui qui, n’étant pas fou, (mais) étant sage et connaissant le bien et le mal, continuerait à combattre, après avoir reconnu que (son ennemi) lui est supérieur en qualités, en force et en héroïsme ?

1305. Certes, si son esprit n’a pas voulu s’arrêter à la bonne parole qui lui fut dite par toi, comment écouterait-il (celle) d’un autre (lui conseillant de faire) la paix avec les fils de Pândou ?

1306. Quel remède (pourrait-il donc y avoir) pour (la folie de) celui par qui le héros fils de Çântanou, Drona et même Vidoura ont été désavoués, quand ils conseillaient l’apaisement ?