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chevaux blancs qui portaient Arjouna au combat dans toutes les directions.

1326. Alors l’ambidextre tourmenteur des ennemis, entra dans la bataille avec son char, en versant des centaines de flèches, comme un nuage (verse) des gouttes d’eau.

1327. On entendit un grand bruit de flèches aux nœuds recourbes, couvertes dans le combat par les traits (lancés) par l’ambidextre, (et qui heurtaient ceux de ses ennemis).

1328. La multitude des flèches tombait à terre, sans adhérer aux armures (qu’elles traversaient de part en part). Le choc des traits lancés par Gândîva était pareil à celui des coups de la foudre d’Indra.

1329. Pareilles à des oiseaux bruyants, les flèches, ô maître des hommes, volaient dans le combat, tuant les hommes, les éléphants et les chevaux.

1330. Tout était couvert par les flèches décochés par Gândiva. On ne distinguait dans la bataille, ni les points cardinaux, ni les espaces intermédiaires.

1331. Le monde entier était rempli des traits à l’extrémité postérieure brillante, enduits d’huile, polis par le forgeron, et portant la marque du fils de Prithâ,

1332. Ces terribles (Kourouides), frappés de flèches aiguës, consumés par le fils de Prithâ, comme des éléphants (le sont) par le feu (d’un incendie), ne lâchaient (cependant) pas le Prithide (pour s’enfuir).

1333. Avec l’arc et les flèches qu’il portait, le fils de Prithâ, semblable à un soleil flamboyant, consuma les guerriers dans le combat, comme le feu brûle des broussailles.