Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/169

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1362. Puis, quand les chars (de tes guerriers) eurent été brisés, trois milliers d’éléphants entourèrent les cinq fils de Pândou montés sur leurs chars.

1363. Ô Bharatide, ces cinq (frères), environnés dans la bataille par l’armée des éléphants, brillaient comme les cinq planètes entourées de nuages.

1364. Alors, ô grand roi, Arjouna aux grands bras et aux blancs chevaux, habile à atteindre le but (qu’il proposait à ses flèches), sortit avec son char, seul, avec Krishna pour cocher,

1365. Entouré de toutes parts d’éléphants pareils à des montagnes, il écrasait l’armée de ces animaux, de nârâcas aiguës de diverses sortes.

1366. Nous apercevions là, les grands éléphants tués d’une seule flèche, tombés (ou) tombant, détruits par l’ambidextre.

1367, 1368. Cependant, le fort Bhîmasena, aussi (terrible) qu’un éléphant en rut, ayant vu ces éléphants, prit sa grande massue, sauta rapidement de son char, et, pareil à Antaka son bâton à la main, attaqua (ces animaux). À la vue du grand guerrier, fils de Pândou, la massue levée,

1369. Tes soldats tremblèrent (de peur), répandirent leurs excréments et lâchèrent leurs urines. Toute l’armée fut consternée, quand Vrikodara eut mis la massue à la main.

1370. Nous vîmes les éléphants semblables à des montagnes, courir (çà et là), couverts de poussière, les bosses frontales ouvertes par la massue de Bhîmasena.

1371. Ces éléphants s’enfuyaient, mais, frappés parla massue de Bhîmasena, ils tombaient en poussant des cris