Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/186

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1517. (Qui), troublé, s’assit sur le siège de devant de son char, et Bhîmasena, ayant vu Sahadeva (dans cet état),

1518. Arrêta dans sa colère toutes les armées et, avec ses nârâcas, détruisit (tes guerriers) par centaines et par milliers, ô Bharatide,

1519-1520. Et les ayant transpercés, le dompteur des ennemis poussa un rugissement. Tous les suivants de Çakouni, effrayés et rendus tremblants par ce cri, s’enfuirent avec leurs chevaux et leurs armes. Mais le roi Douryodhana, les ayant vus en déroute, dit :

1521. Retournez-vous. Vous ne connaissez pas votre devoir. À quoi bon fuir ? Établissez votre gloire ici-bas et obtenez, après cette vie, les mondes (supérieurs).

1522. Celui qui meurt en combattant, en ne montrant pas le dos, est un héros. Les suivants du Soubalide, ainsi exhortés par le roi,

1523-1524. Ne songeant plus à la mort (qui les menaçait), attaquaient les Pândouides, ô Indra des rois. Ceux qui prenaient part (à ce combat) faisaient un grand bruit, semblable à celui de la mer agitée de toutes parts. Alors, ayant devant (eux) les suivants du fils de Soubala,

1525. Ô grand roi, les Pândouides, prêts pour la victoire, allèrent à leur rencontre, et, ô maître des hommes, Sahadeva ayant repris ses sens,

1526. Ayant atteint Çakouni de dix traits et ses chevaux de trois, coupa, comme en se jouant, l’arc du Soubalide avec ses flèches.

1527. Mais Çakouni, enragé au combat, ayant pris un autre arc, atteignit Nakoula de soixante (traits) et Bhîmasena de sept.