Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/189

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1550. insensé, contemple maintenant le fruit que cette action (a porté). Ô fou, tu t’es réjoui quand tu jouais aux dés dans l’assemblée des rois.

1551. Ces méchants sont tués, qui jadis riaient de nous. Douryodhana, le tison (brûlant) de sa race, est (seul) resté (vivant) avec toi, son oncle maternel.

1552. Aujourd’hui, je te couperai la tête, que j’abattrai avec mon sabre, comme un fruit qu’un bâton lancé fait tomber d’un arbre.

1553. Après avoir ainsi parlé, ô grand roi, le très fort Sahadeva, furieux comme un tigre dans la bataille, le frappa rapidement.

1554. Le maître des guerriers, le très redoutable Sahadeva, étincelant en quelque sorte de courroux, s’étant approché, ayant déchargé son puissant arc,

1555. Ayant atteint Çakouni de dix (traits) et ses chevaux de quatre, et ayant coupé son parasol, son arc et son étendard, rugit comme lion.

1556. Le Soubalide, dont l’arc, le parasol et l’étendard avaient été coupés par Sahadeva, était très grièvement blessé, dans toutes les parties vitales, par de nombreuses flèches.

1557. Alors, ô grand roi, le majestueux Sahadeva envoya encore à Çakouni une épouvantable pluie de flèches.

1558. Mais alors le fils de Soubala, irrité, (essaya) de broyer Sahadeva, fils de Mâdrî, avec un javelot orné d’or. Il se précipita à lui tout seul, (sur lui) en vue de le tuer.

1559. Le fils de Mâdrî coupa en même temps, avec trois bhallas, ce javelot et les deux mains bien faites (qui