Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/204

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du roi), se hâta d’entrer dans Hastinapoura, au moment du coucher du soleil.

1655. Il vit le très sage Vidoura qui, les yeux pleins de larmes, l'esprit dévoré de chagrin, s’était éloigné du voisinage du roi.

1656. (Vidoura) véritablement ferme lui dit, comme il se plaçait devant lui et le saluait : Grâces au ciel, tu es vivant, ô mon fils, après avoir assisté à cette ruine de Kourou.

1657. Comment es-tu venu ici sans que le roi revienne avec toi ? Fais m’en connaître en détail tous les motifs.

1658. Youyoutsou dit : Çakouni ayant été tué avec ses amis, son fils et ses parents, le roi Douryodhana, dont le reste de la suite avait péri,

1659. A abandonné son cheval, a tourné le dos et s’est enfui de peur. Quand le roi a été parti du quartier général,

1660, 1661. Tout (le monde), que la terreur bouleversait, courait vers la ville. Les surintendants du harem, ayant fait monter sur des voitures les épouses du roi et de ses parents, se sont enfuis de peur. Ayant demandé congé au roi (Youdhishthira, qui était) avec Keçava,

1662. Je suis rentré dans Hastinapoura pour protéger les fuyards. En entendant ces paroles prononcées par le fils de la Vaiçyâ,

1663. Vidoura, à l’âme incomparable, connaissant tous les devoirs, prêta considération à tout ce qui était arrivé et dit ces mots à Youyoutsou :

1664. Dans cette destruction des Bharatides, tout ce qui est arrivé est en ta faveur. La compassion que tu as (montrée), a satisfait aux devoirs (que tu avais envers ta) famille.