Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/210

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1711. Mais tous ces soldats de Dharmarâja, (ainsi envoyés), étant revenus, firent connaître que Douryodhana avait disparu,

1712. En entendant ce rapport des espions, ô le meilleur des Bharatides, le prince éprouva un souci violent et soupira.

1713-1715. Mais, ô puissant, pendant que les Pândouides étaient tristes, (d’être sans nouvelles de leur ennemi), les chasseurs, partis de cet (étang), vinrent en toute hâte au camp, joyeux d’avoir vu le roi Douryodhana. Étant entrés dans le camp sous les yeux de Bhîmasena, (quoiqu’on voulût les en) empêcher, ils s’approchèrent de ce très fort fils de Pândou et lui dirent tout ce qui était arrivé, et où ils l’avaient appris.

1716. Alors, ô roi, Vrikodara, le tourmenteur des ennemis, leur fit de riches dons et raconta tout ce qu’ils lui avaient appris à Dharmarâja,

1717. Ô roi, (dit-il), ce Douryodhana, au sujet duquel tu es tourmenté, a été reconnu par mes chasseurs. Il repose dans de l’eau qu’il a solidifiée.

1718. Ô maître des hommes, en apprenant cette agréable nouvelle de (la bouche de) Bhîmasena, Ajâtaçatrou, fils de Kountî, se réjouit avec ses frères.

1719. Ayant appris que ce grand archer, (ton fils), était entré dans l’eau, il se hâta de se diriger vers l’étang, précédé de (Krishna) Janârdana (le tourmenteur des hommes).

1720. Alors, ô roi, les Pândouides et les Pâncâlas, remplis de joie, entonnaient de tous côtés le cri (de guerre) de Kilâkila.

1721. Ils poussèrent alors des rugissements et des cris