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Youdhishthira, accompagné de ses frères, vint à cet étang, ô grand roi,

1733. Avec un grand bruit, (produit) par le son des conques et les roues des chars, soulevant une poussière épaisse et faisant trembler la terre.

1734. En entendant le bruit de l’armée de Youdhishthira, les grands guerriers Kritavarman, Kripa et le fils de Drona, dirent au roi :

1735. Ô Bharatide, qu’il nous soit permis de nous en aller, car les Pândouides, joyeux, fiers de leur victoire, s’approchent (d’ici).

1736. Douryodhana, entendant ce que lui disaient ces (hommes) énergiques et ayant répondu : « soit ! » solidifia cet étang par un charme magique, ô roi.

1737. Cependant, ayant obtenu la permission du roi, ces guerriers à chars, Kripa en tête, s’éloignèrent, (le cœur) rempli de chagrin, ô grand roi.

1738. Quand ils eurent parcouru une longue route, ô vénérable, ils virent un figuier indien (au pied duquel) ils se couchèrent, très fatigués, et songeant au roi, (ils faisaient les réflexions suivantes) :

1739. Le très fort Dhritarâshtride (s’est) endormi après avoir solidifié l’eau, et les Pândouides (sont) arrivés en ce endroit pour combattre.

1740. Comment le combat aura-t-il lieu ? Qu’adviendrat-il du roi ? Comment les fils de Pândou arriveront-ils à rencontrer le Kourouide ?

1741. Cependant ces guerriers, Kripa en tête, s’arrêtèrent en ce lieu, en réfléchissant ainsi, après avoir détaché les chevaux des chars.