Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/24

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dans la bataille ? Je ne pourrais pas entendre (sans être) tourmenté par un chagrin insupportable ses paroles cruelles, quand il raconterait (en y revenant) à plusieurs reprises, le meurtre de Douryadhana.

108-110. Vaiçampâyana dit : Voici comment ce prince, Dhritarâshtra fils d’Ambikâ, dont les amis étaient tués, que le chagrin tourmentait, et dont l’esprit était troublé et constamment hanté par le souvenir de ses enfants et de ses autres (amis), après avoir longtemps pleuré, soupiré longuement et profondément, et réfléchi à son malheur, occupé et tourmenté par une grande douleur, ô excellent Bharatide, interrogea le cocher Gâvalgani (Sañjaya), pour savoir comment les choses s’étaient passées.

111. Dhritarâshtra dit : Après que j’ai eu appris la mort de Bhîshma, de Drona et du fils du cocher (dis-moi) qui les miens mirent à la tête de l’armée.

112. Quel que soit celui que mes soldats ont fait généralissime, les Pandouides qui le combattaient, l’ont eu vite tué.

113. Bhîshma a été tué sous vos yeux à la tête de l’armée par (Arjouna) Kirîtin (qui porte un diadème). Il en a été de même de Drona, tué (aussi) en présence de (vous) tous.

114. Karna, le majestueux fils du cocher, a été frappé de la même manière par Arjouna, en votre (présence), quand tous les rois étaient assemblés.

115. Jadis le magnanime Vidoura m’avait dit : Ce peuple périra par la faute de Douryadhana.

116. 117. Il est des insensés qui ne savent pas voir, même après avoir convenablement regardé. C’est ce qui