Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/247

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demeure. Les créatures se réjouirent et redevinrent comme (elles étaient) jadis.

2057. Je t’ai ainsi raconté tout au long, comment l’astre des nuits fut maudit, et comment le tîrtha Prabhâsa devint le plus excellent des tîrthas,

2058. Parce que l’illustre (dieu) qui a un lièvre pour emblème, s’étant baigné dans cet excellent tîrtha Prabhâsa, pendant la nuit de la nouvelle lune, s’accroît continuellement.

2059. Et c’est pour cela qu’on le connaît sous le nom de Prabhâsa, ô protecteur de la terre, car après s’y être baignée, la lune acquit un grand éclat.

2060. Or, de là, l’inébranlable Bali (Balarâma) alla à la source de Camasa (la coupe), que les hommes appellent Camasodbheda.

2061. Et Halâyoudha y ayant distribué des présents distingués et s’y étant baigné selon la règle, après avoir fait pénitence pendant une nuit,

2062, 2063. (Ce) frère aîné de Keçava se hâta d’aller à la fontaine où les Siddhas obtinrent une grande récompense (de leur ascétisme), et un grand bonheur, et où, grâce à la vigueur des plantes et à la fertilité du sol, ils reconnurent la Sarasvatî quoiqu’elle fût cachée 13