Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/264

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vières, aux eaux divines, convoquée à Kouroukshetra par le magnanime Vasishtha, ô Indra des rois, vint (à son appel sous le nom de) l’Oghavatî. La Sarasvatî, qui s’avance avec un courant rapide, fut appelée Sourenou par Daksha, qui offrait un sacrifice sur les bords de la Gangâ. La vénérable, convoquée encore (sous le nom de) Vimalodâ (qui a des eaux sans taches) par Brahma qui offrait un sacrifice sur le mont sacré de l’Himalaya, vint en ce lieu. Puis (ces sept rivières) se sont réunies ensemble dans ce tîrtha.

2216. C’est pourquoi ce tîrtha, dont le nom s’étend par toute la terre fut appelé Saptasârasvata (provenant des sept Sarasvatî). Je t’ai ainsi indiqué par leurs noms les sept Sarasvatî,

2217-2219. Je t’ai aussi fait connaître le salutaire tîrtha Saptasârasvata. Ecoute maintenant, ô roi, la grande joie de Mankanaka qui pratiquait une chasteté perpétuelle. Se baignant dans la rivière, il vit dans l’eau une femme nue comme la main, au corps sans défaut, à l’âpanga (commissure externe des yeux) brillant, qui s’y baignait (aussi) à sa fantaisie, ô Bharatide. (À cette vue), ô grand roi, la semence virile lui jaillit dans l’eau de la Sarasvatî.

2220. Mais cet homme au grand ascétisme, reçut cette semence dans une aiguière, et ce qui se trouva dans ce vase se divisa en sept parties,

2221, 2222. D’où naquirent les sept rishis Vâyouvega (qui a la rapidité du vent), Vâyoubala (qui a la force du vent), Vâyouhan (qui tue le vent), Vâyoumandala (tourbillon de vent), Vâyoujvala (qui a le vent pour flamme), Vâyouretas (semence du vent) et l’héroïque Vâyoucakra