Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/266

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frappé du bout du doigt par le sage Mahâdeva, qui venait de parler ainsi au plus excellent des hommes.

2234. Alors, ô roi, il sortit de la blessure, de la cendre semblable à de la neige. Ô roi, ce mouni, envoyant cela, fut rempli de honte et (tomba) aux pieds (du dieu).

2235. Il pensa que c’était le dieu Mahâdeva et dit, dans son étonnement : « Je ne crois pas qu’il y ait un autre grand qui soit supérieur au dieu Roudra.

2236. Ô porteur de la lance, tu es la voie du monde, y compris les dieux et les Asouras. Les sages disent qu’il a, tout entier, été créé par toi.

2237. Tout rentre dans toi, à la fin du monde. Tu ne peux pas être connu par les dieux, comment (donc le serais-tu) par les hommes ?

2238. On voit en toi tous les êtres qui sont dans l’univers. Tous les dieux, Brahma en tête, s’approchent (avec respect) de toi, ô Varada (qui comble les désirs) sans péché.

2239. Tu es tout. C’est toi qui as créé et qui fais agir les dieux. Grâce à toi, toutes les divinités (n’ayant à craindre) de dangers d’aucune part, se livrent à la joie. »

2240. Ce rishi, après avoir loué Mahâdeva, s’était incliné : « Ô dieu, dit-il, cette agitation à laquelle je me suis livré a été causée par l’étonnement (que j’ai éprouvé) 17

2241. Je te demande donc que mes mérites ascétiques n’en soient pas diminués. » Le dieu, dont l’esprit était satisfait, répondit au rishi :

2242. Que tes mérites ascétiques, ô brahmane, s’accroissent mille fois de mes faveurs. Je m’entretiendrai toujours avec toi, ici, dans cet ermitage.

2243. Rien ne sera difficile à obtenir ici-bas, ni dans