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194. Ô Indra des rois, certes aucune voie ne semble meilleure que celle des mérites guerriers. Les Kshatriyas qui s’y sont engagés se livrent aux combats, ô le meilleur des Kshatriyas.

195. Père, mère, fils ; fils de la sœur, oncles maternels, et même les parents des parents doivent être combattus par celui qui vit en Kshatriya.

196. Dans la mort (reçue en combattant), réside le mérite suprême. La fuite est ignominieuse. Aussi, ceux (de cette caste) qui tiennent à leur vie, ont une existence terrible.

197. Je vais te dire des paroles qui peuvent être utiles. Bhîshma, Drona et le grand guerrier Karna étant tués.

198. Ainsi que Jayadratha, tes frères et ton fils Lakshamana, ô (mortel) sans péché, que nous reste-t-il à faire ?

199. Ces héros, à qui nous songions pour leur confier le fardeau de la royauté, ont abandonné leurs corps et sont allés vers le refuge de ceux qui connaissent Brahma.

200. Privés de ces grands guerriers remplis de qualités, nous passerons notre vie dans l’affliction, ayant causé la mort de nombreux rois.

201. (Arjouna) Bîbhâtsou n’a pu être vaincu, (même) quand (eux) tous étaient vivants. Le guerrier aux grands bras (voyant par) les yeux de Krishna serait invincible, même pour les dieux.

202. La grande armée a tremblé à la vue du drapeau (orné) d’un singe, élevé comme l’étendard d’Indra, semblable en éclat à l’arc et à la foudre du roi des dieux.

203. Nos cœurs frissonnent (en entendant) le rugissement de Bhîma, le son de la conque de Krishna et le bruit de Gândiva.