Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/351

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quand elle eut ainsi parlé, le plus grand des brahmanes en fut extrêmement content. Flairant avec affection la tête de son fils, après l’avoir longtemps embrassé, ô le plus grand des Bharatides,

2941. Le grand mouni, satisfait, accorda un don à la Sarasvati : « Les Viçvedevas, (dit-il), les Pitris, les Gândharvas et les troupes des Apsaras,

2942, 2943. Se rassasieront avec plaisir (des oblations) de tes eaux. » Ecoute, ô prince, en quels termes, après avoir ainsi parlé, content et l’âme satisfaite, il loua (encore) la grande rivière : « Tu coulas jadis de l’étang de Brahma, ô heureuse.

2944. Ô la meilleure des rivières, les mounis aux vœux parfaits, te connaissent (bien). Ô toujours belle, tu as fait une chose qui m’est agréable.

5945. C’est pourquoi ton fils Sârasvata sera grand. (Capable de) créer le monde, il prendra son nom de toi.

2946-2948. Il aura un grand ascétisme et sera appelé Sârasvata. Pendant une sécheresse de douze années, il enseignera les Védas aux plus excellents des brahmanes. Et toi, ô belle et heureuse Sarasvati, par ma faveur, tu seras toujours la meilleure des rivières salutaires. » Cette grande rivière, ainsi louée par lui, après en avoir obtenu un don,

2949. Prit son enfant et s’en alla, ô excellent Bharatide. Dans ce même temps, (à l’occasion de) la guerre entre les dieux et les dânavas,

2950. Çakra parcourut les trois mondes pour chercher des armes (convenables à ses desseins), et alors l’adorable Çakra ne trouva pas les armes (qu’il désirait),

2951, 2952. Et qui eussent été propres à tuer les enne-